Bayonne

Bayonne est une métropole française située au sud-ouest du territoire, elle est bordée par l’océan Atlantique et la frontière espagnole, sous préfecture des Pyrénées Atlantique et membre de la nouvelle Aquitaine, elle est également connue comme la capitale du pays basque. Elle est traversée par deux cours d’eau, la Nive qui descend par le sud et l’Adour qui relie le département à l’océan Atlantique.

     A la fin du néolithique, les premiers groupes de chasseurs cueilleurs s’installent sur les hauteurs de la Nive, le secteur est relativement facile à défendre il en va de même pour les ressources qui apparaissent comme diversifiées et libres d’accès. Durant la conquête de la Gaule au milieu de l’antiquité, les romains s’installent à Bayonne et fortifient la ville. Située non loin de la frontière hispanique et de l’océan Atlantixque c’est un croisement essentiel pour les missions commerciales  et diplomatiques menées par la république. De plus les tribus voisines s’agitent, il devient donc nécessaire d’établir une place forte en ces lieux. Au IVème siècle après Jésus Christ, l’empire romain décline, il en va de même pour son autorité qui est mise à mal par les diverses invasions prenant place tout au long de ses frontières. Bayonne est délaissée aux Vascons suite à la débâcle des légions de l’empereur, ces derniers deviennent dès lors les maîtres de la Novempopulanie (qui correspond à l’actuel pays basque franco-espagnol) qui prend un nouveau nom : La Vasconie. L’arrivée des peuples germains dans ce bassin latin influence grandement la culture locale, les langues fusionnent et créent le Gascon, tandis que la Vasconie évolue en Gascogne. Le placement géographique de Bayonne lui vaudra la visite à deux reprises des pillards normands, la première en 844 puis la seconde en 892. Forte de ses liens avec la couronne anglaise, Bayonne profite de sa position pour s’installer dans le commerce de denrées telles que le vin, le bois et des ressources plus courantes à l’image du blé. Le commerce du bois évolue rapidement vers un artisanat plus recherché, celui de la construction navale, la région connaît à cette époque un essor de l’activité maritime, naturellement la ville tend à se spécialisé dans la mise à l’eau de navires commerciaux et des flottes dirigées non pas vers le commerce mais vers la guerre.

     Au XIIème siècle c’est la ville qui se renouvelle, dans son architecture tout comme dans sa société, la construction de la cathédrale est ordonnée par l’évêché local en 1122, des quartiers résidentiels sont également bâtis en réponse à la pression démographique qui se veut toujours plus puissante, divers mouvements chrétiens s’installent d’abord en 1225 avec les Jacobins, puis en 1247 avec les Cordeliers, tout ces aménagements sont rythmés par une mise à jour des défenses de la ville, cette dernière doit répondre aux tentations invasives telles que les maures ou encore les duchés et royaumes voisins.

Au XVème siècle elle est rattachée au royaume de France contre de vastes sommes d’argent, sous l’égide de la couronne les défenses sont de nouveaux renforcés tout comme les évènements culturels des localités (foires), la persécution par l’Inquisition contre les juifs en péninsule ibérique poussent ces derniers à migrer vers des terres moins hostiles à l’image de la Gascogne, dans leurs bagages ils emporteront le chocolat. Une ressource qui offrira prestige et savoir-faire pour la ville dans les siècles à venir. A la fin du XVème siècle Bayonne connaît une sombre période, la rupture de ses relations avec la couronne anglaise porte un coup fatal à l’économie locale, en 1518 la peste touche la région, malgré les mesures de confinement mise en place par les élus elle parvient à entrer dans Bayonne, plaçant la ville dans une situation sanitaires des plus inconfortables. Malgré les discordes religieuses qui touchent l’ensemble du vieux continent, Bayonne reste à l’écart et demeure même quasiment épargnée des émeutes, la direction de la ville étant intransigeante envers les débordements qui pourraient la toucher. Au XVIème siècle les travaux entrepris sur l’Adour par Louis de Foix permettent de rendre à Bayonne son rayonnement maritime d’antan.

     

Suite à la révolution, puis aux guerres napoléoniennes, Bayonne souffre lourdement de son manque de relations avec des partenaires de grandes qualités à l’image de l’Espagne. Au milieu du XIXème siècle l’essor du chemin de fer en France offre au peuple des horizons de voyages encore inexploitées, ces grandes migrations vers la côte sonnent le glas des prémices du tourisme. Les deux guerres n’épargnent pas la Gascogne, Bayonne paye le lourd tribut de la première guerre mondiale avec 700 de ses habitants tombés sur les champs, en 1940 elle est placée sous l’égide allemande pendant quatre années. Les alliés tenteront de débarquer sur la côte en 42 mais la tentative demeure avortée en raison du fond trop peu creux. En 1944 les armées alliées progressent et entament la libération, les allemands sabotent leurs navires et font exploser une vingtaine de leurs navires alors placés à quai, après la libération Bayonne connaît de nouveau une prospérité bien méritée.

De nos jours la ville est forte de ses coutumes et de son folklore, l’une et l’autre prenant appui sur les migrations et influences de son passé. La culture basque, les cultures françaises, espagnoles mais aussi anglaises auront su donné à la ville le charme et l’élégance d’un éventail des plus colorés. Au goût c’est un lieu saint ou chaque célébration est soumise à la coupe du jambon, ce même jambon qui hier faisait la richesse du commerce avec l’île de Bretagne, de là-bas arrivèrent des nouvelles pratiques, des nouveaux loisirs et des nouveaux sports. Le rugby par exemple qui demeure aujourd’hui l’étendard même du sud-ouest de la métropole,  le club est fondé en 1904, la même année que l’équipe d’aviron, en 6 années il gravira les échelons régionaux plus nationaux avant de remporter son premier titre en 1913, depuis c’est le soleil ovoïde qui dicte les règles sur les stades de Bayonne. Passée maitresse dans les arts de la chocolaterie suite aux migrations juives et à la découverte du nouveau monde, elle jongle entre plat et dessert pour raviver les palais des pèlerins. Membre légitime du pays basque c’est en toute logique qu’elle arbore l’héritage de sa culture, autant dans ses fêtes, ses sports, ses langues puis les symboles qui en découlent à l’image du drapeau : ikurriña. Colorée, dynamique, ambitieuse et tournée vers l’avenir, elle associe son passé à son présent de par le passage de sa culture, les fêtes, le parlé, le savoir faire sont les ingrédients de l’authenticité  et de la mémoire. Si dans ses derniers chapitres elle semblait avoir connue des chapitres plus ou moins glorieux c’est aujourd’hui révolue, elle rayonne sur les Pyrénées, dans le Pays Basque et en Gascogne, véritable fleuron née de la fusion de plusieurs peuplades, fière, forte et innovante : Bayonne.

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