Bourges

Bourges est une commune française située dans le Centre Val de Loire, sa population est de 65 000 habitants. Son département est le Cher et il est en la préfecture. Surnommé la capitale du Berry c’est un symbole de la France profonde de par la culture et le patrimoine qu’il honore. 

La place était initialement occupée par la tribu gauloise des Bituriges Cubes que l’on peut traduire par « Les rois du monde », le mot Bituriges donnera également son nom au village, la toponymie évoluera au fil de l’antiquité sous diverses influences qu’elles soient celtes ou romaines, on lui connaitra notamment les noms de Avaricum, Biturigum ou encore Borges c’est la version qui se rapprochera le plus de sa future appellation : Bourges. La ville est traversée par trois cours d’eau, le canal du Berry qui se divise avec l’Auron et l’Yèvre, le placement géographique de Bituriges a fait d’elle une place forte, d’abord pour les gaulois notamment dans les relations avec le peuple arverne puis par les romains à la suite de la défaite de Vercingétorix. Bituriges devient Avaricum et fait place à une romanisation urbaine, on y construit des villas, un forum, un aqueduc et d’autres bâtiments tels que les thermes ou des amphithéâtres. Au IIIème siècle après jésus christ les révoltes paysannes locales poussent Avaricum à se fortifier. Au moyen âge puis jusqu’à la renaissance Bourges connaîtra une série de grands incendies, de 583 jusqu’en 1583 on en dénombrera une dizaine. Affiliée au royaume mérovingien d’Aquitaine elle est capturée par Charles Martel au VIIIème siècle, finalement reprise, c’est Pépin le Bref qui prendra la cité et y placera ses plus fidèles comtes. Au début du XIIème siècle la ville entre officiellement dans le domaine du royaume de France suite à sa vente par le dernier vicomte de Bourges Eudes d’Arpin.

Au XIVème siècle la ville connaît un nouvel essor, le palais mérovingien bâtit par Pépin le Bref six siècles plus tôt est rénové et amélioré devenant dès lors un palais ducal. Charles VII s’exile à Bourges et y instaure plusieurs institutions qui deviendront utiles au développement de son royaume, parmi elles un hôtel des monnaies, une cours de justice et des bâtiments épiscopaux. C’est également à cette époque que Jacques Cœur voit le jour, teinturier et commerçant il se crée un des réseaux les plus riches du royaume via la fondation de comptoirs alimentés par une flotte commerciale, il est jalousé par la cour royale puis traduit en justice. Sa fortune est vendue au profit de la couronne, banni il trouve refuge chez le pape avant de mourir en 1456 à Chios (Turquie). En 1463, Louis IX ordonne la création d’une université, cette dernière se développera quelques décennies plus tard au XVIème siècle, elle devient alors un haut lieu pour l’humanisme. De 1562 à la seconde guerre mondiale, la ville connaît les mêmes bouleversements que le royaume de France. Des guerres de religion avec la Saint Barthélémy en passant par la révolution française et les états généraux, l’âge d’or de Bourges restera sans nul doute le XVème siècle.

Aujourd’hui Bourges est une ville qui stagne, bordée par l’autoroute A71 elle est reliée à des métropoles telles qu’Orléans, Paris ou encore Lyon. Intra-muros il est possible de se déplacer dans la ville via les 71 buts dispersés sur 18 lignes, des pistes cyclables sont également mises en place. Cependant le réseau ferroviaire délaisse quelque peu la cité du Cher. Pour son attractivité, Bourges peut compter sur son faire valoir, le patrimoine naturel avec les marais, les jardins ou encore le lac du val d’Auron, le patrimoine culturel n’a cependant pas à jalouser. La cathédrale Saint Étienne de Bourges, le palais Jacques Cœur et plus simplement l’architecture urbaine de la ville avec des maisons datant du XVème siècle. Malgré ses fêtes locales et le travail régnant sur ses traditions, malgré l’engagement de la ville pour la transition écologique, la ville reste sur une ligne de progression aléatoire. La population vieillie et les jeunes sont attirés par les grandes agglomérations voisines voir les autres régions. L’histoire reste assez peu mise en valeur et la culture qui a fait sa fierté est trop peu méconnue. Bourges deviendrait-il alors le symbole de sa région réputée comme la diagonale du vide. L’innovation pourrait relever le rayonnement de l’agglomération néanmoins elle devra concorder avec celles du département, ainsi tout deux pourraient déterrer dès lors la gloire passée du Cher.

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