Le Sri Lanka est un territoire insulaire situé dans l’océan indien, c’est un état asiatique, très proche voisin de l’Inde. Le pays dispose d’une géographie et d’un climat tropical. Avec une superficie de 65 000 km² dont 32 % de forêt et 1340 kilomètres de côtes, il dispose d’une biodiversité et d’un écosystème vaste et riche. L’île est investie il y a 125 000 ans par les premiers hommes, plus tard ce sont des ethnies indiennes et africaines qui la rejoindront et créeront les prémices de sa civilisation. Dès l’antiquité on distingue trois groupes, au nord on trouve le royaume Tamoul de Jaffna, au centre le royaume Cynghalais de Kandy et au sud-ouest le Royaume de Kotte. Les royaumes Tamoul et Cynghalais rentreront régulièrement en conflit, l’un dénonçant l’invasion de l’autre sur ses terres et vice-versa. En 1505 les portugais découvrent le Sri Lanka et installent un comptoir sur l’île afin de l’inclure dans la route des Indes, aux mains des hollandais puis sous la tutelle de la couronne britannique, le Sri Lanka développera la culture du thé ainsi qu’un réseau ferroviaire conséquent, permettant ainsi un essor du commerce avec le reste du monde et une meilleure gestions de ses flux humains et matériels. En 1948 l’île prend son indépendance mais elle reste soumise aux tensions inter raciales notamment entre Tamouls et Cynghalais, en 1983 la guerre civile prend forme. Pendant 30 ans le pays sera soumis aux actions de guérillas et militaires des deux partis, en 2009 les Tamouls réclament un cessez-le-feu mais sont totalement absorbés par la majorité cynghalaise. Durant cette période de guerre civile nombreux seront celles et ceux qui immigrent vers l’Inde et le vieux continent.
En 2015 10 000 militants tamouls étaient encore enfermés dans les camps de réfugiés cynghalais, malgré la fin du conflit les tensions raciales ne cessent de se développer notamment tamouls, chrétiens, musulmans sont régulièrement ciblés pour leurs origines religieuses ou sociales, manifestations témoignant d’une cohabitation difficile. Malgré les conflits sociaux qui rongent son territoire, le Sri Lanka s’affirme et tend à développer son économie, pour ce faire les domaines comme l’aviation, le ferroviaire (partenariat avec la SNCF) ou encore le transport maritime (containerisation) évoluent, cet essor permet au pays d’exporter des produits issu de son agriculture comme le thé, le tabac, le sucre mais aussi du textiles comme des robes ou des costumes. A l’inverse il importe des ressources pétrolières, minières et des automobiles favorables à son expansion touristique. Ce dernier est d’ailleurs en baisse suite aux attentats revendiqués par l’état islamique survenus en 2019, le gouvernement s’attache à pousser son peuple vers le haut, on constate un des taux de mortalités infantiles les plus faibles des pays du sud, un très bon niveau scolaire dans le secteur primaire et une agriculture riche et variées qui permet une indépendance nutritive, ces bonnes volontés restent controversés par l’inaction ou la faiblesse de volonté face aux problèmes environnementaux. Braconnage, déforestation, pollution des eaux et de l’air mais aussi la gestion des déchets, à l’image de beaucoup d’états asiatiques, le Sri Lanka peine à protéger son capital naturel pourtant si dense. En 2004 l’île essuyait un tsunami (35 000 décès / 250 000 sinistrés), en 2009 la population sortait d’un conflit long de 30 ans (80 000 décès), aujourd’hui les obstacles s’accumulent, un passé douloureux, un futur hasardeux ? Le Sri Lanka parviendra t-il à prendre congé des conflits sociaux et créer une cohésion dans sa population afin d’affronter les défis de demain.