Le mythe de Nian ou Nianshou, issu de la mythologie chinoise, est à l'origine d'une des plus grandes fêtes du folklore chinois encore aujourd'hui : le nouvel an.
Il existait, dans des temps anciens, une créature maléfique que l'on nommait Nian. Elle, qui avait l'apparence d'un taureau à tête de lion, descendait des froides montagnes, situées au-delà des forêts, et s'aventurait dans les villages à la tombée de la nuit, dévorant maris et femmes, bétails et enfants et partait au lever du jour, laissant chaos et destruction derrière elle.
En se rendant compte que la bête revenait tous les ans, le même jour, à la même heure, les villageois prenaient leur mal en patience et se rejoignaient pour élaborer une stratégie capable de les débarrasser de Nian. Ils s’étaient rendu compte que la bête était effrayée par la lumière, le bruit et plus étrangement, la couleur rouge.
C'est ainsi que chacun accrochait des fanions rouges sur la devanture de leur maison, barricadait le bétail à l'intérieur et s'armait de leur plus belle casserole et de leurs pétards pour tenter de faire fuir le monstre. Trop stressés pour fermer l’œil, parents et enfants veillaient tard et discutaient ensemble tout en mangeant de nombreux plats cuisinés par les anciens pour entretenir les veilleurs. Ils réussirent à le faire fuir une année, puis la suivante, et celle d'après encore !
Il est dit ensuite qu'un dieu céleste nommé Ziwei serait descendu sur terre et aurait enchaîné Nian pour qu'il ne puisse plus troubler les villageois.
Cette acte de défense devint alors une coutume et chaque année, les familles redécoraient leur maison et se rejoignaient autour de grands repas animés par les feux de Bengale, pétards et autres feux d'artifices à l'extérieur.
Costume traditionnel de défilé chinois représentant Nian ainsi qu'une représentation de la créature