LES MÉTAMORPHOSES DU MOI - PAR ELLE (I)


Support : Heidegger et Blaise Pascal, "Pensées".

Nous allons, dans ce premier article de l'espace philosophie, aborder la réflexion d'être soi. Il se cache dans le "moi" de multiples facettes encore éteintes que la philosophie tente d'éclairer. 

NE PAS ÊTRE SOI :1. Être absent à soi   

Qu'est-ce c'est d'être absent à soi ? Heidegger répond à cette question en expliquant sa thèse. Il défend l'idée qu'il existe une vie inauthentique, une vie qui se caractérise à se laisser vivre de façon impersonnelle. Une vie en mode automatique, celle de faire comme les autres. Cette vie là, il l'appelle le "on", on vit en "on". Ce serait vivre en étant absent à soi, qui exclut la vie en "je". Il s'agirait d'une fuite de quelque chose qui en réalité constitue un refuge. Un refuge toxique on l'on retrouve du confort car il y a un certain confort à ne pas se poser de questions.

Ça fait peur n'est-ce pas ? Une vie impersonnelle sans flamme ou de vitalité or que se laisser porter. Nous sommes donc menés à nous questionner sur :

Qu'est-ce que le "on" exactement ? Pour savoir ce qui caractérise cette vie, Heidegger organise des points propres à ce "on".

Le bavardage :

Parler quand on n'a rien à dire et parler pour ne rien dire. Le bavardage c'est la parole sans valeur, une parole morte sans stimulations. C'est une parole qui est pleine de préjugés. C'est une parole qui ne dit rien du monde et la nature, une parole fermée. Le contraire du bavardage étant les débats à controverse. La controverse dit quelque chose du monde (scientifique, philosophique,...) c'est un échange sérieux avec des arguments, c'est une parole ouverte. Un débat sans arguments et sans controverse est une polémique.

La curiosité :

La curiosité est le fait de chercher à être à la page à unique but de satisfaction, c'est le fait de vouloir être à la pointe de la nouveauté. Comme un vide intérieur qui demande à être combler, toujours curieux de la nouveauté éphémère, ce sont manières de fuir notre contingence. La contingence c'est le principe de se poser des questions sur notre existence, de lui trouver un sens, elle se définit par le raisonnement de "Je suis né, j'aurais pu ne pas naître, je disparaîtrais et je me demande à quoi je sers". Ces demandes provoque un malaise, une angoisse et donc, la vie est "on" serait de préférer fuir ce mal-être dans le bavardage et la curiosité.

Vous vous reconnaissez ? Vous vivez dans le "on". Pas de panique, nous allons vous retrouver.  Prochaine partie : LA DIFFICULTÉ À ÊTRE SOI

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